Agglopolys : les marges budgétaires se dégradent.
Au conseil communautaire d’Agglopolys Michel Chassier porte les interrogations de nombreux élus silencieux au nom du « consensus ».
Ce n’est pas une surprise, sauf à l’entendre pour le président de l’Agglo, Christophe Degruelle qui parle de « deux baisses inattendues des recettes » (la Nouvelle République du 9/02/2018). Un situation qualifiée de « contre-performance, qui pèsera inexorablement sur la capacité d’autofinancement, poussera à limiter le recours à l’emprunt nouveau, donc le niveau d’investissement« , selon les termes de la note de synthèse communiquée aux élus.
Pourtant François Fromet, vice-président aux finances, déclare qu’il n’y a pas d’alerte et que la trajectoire budgétaire est respectée.
Michel Chassier (FN) fait remarquer que « par rapport à la trajectoire budgétaire initiale de 2015, il manque 1,6 million d’euros en recettes de fonctionnement, et même par rapport à la correction du scénario présentée en 2017, il manque presque 500 000 €.«
L’élu FN souligne également la diminution des recettes de la CVAE, alors le gouvernement se flatte de constater une reprise de la croissance, et ce dès 2017, enfin pour la première fois l’INSEE indique une baisse de la population de l’Agglo, ce qui traduirait, si la tendance était confirmée, un manque d’attractivité, à mettre en relation avec le phénomène de métropolisation. Agglo OB 2018.
Autre sujet important abordé lors de ce conseil communautaire, la compétence GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations).
Cette nouvelle compétence transférée par l’Etat à l’intercommunalité n’est pas accompagné d’une compensation financière, et donnera lieu à terme à une nouvelle taxe, pouvant atteindre 40 € par habitants, c’est à dire 160 € pour une famille avec deux enfants.
Bien que votée en 2014, cette loi a fait l’objet d’ajustements de dernière minute, publiés au journal officiel le 30 décembre pour une entrée en vigueur le 1 janvier !
Répondant à l’intervention de Michel Chassier, Christophe Degruelle précise que la taxe ne sera pas appliquée dans l’immédiat.
Le transfert de l’entretien des digues de la Loire, dont la charge n’est pas encore évaluée, ne se fera qu’en 2024.
Mais d’ici là il faudra néanmoins rester vigilant.
Autre question posée par Michel Chassier, la gestion des aires d’accueil pour les » gens du voyage », qui fait l’objet d’un marché passé pour 3 ans avec la société Vago SAS pour un montant de 511 199,85 €. Une somme que l’élu FN juge élevée, puisqu’elle correspond à l’équivalent de 6 agents à temps plein si la collectivité gérait directement ces équipements.
Christophe Degruelle convient du coût élevé, mais assure que cette société est une des rares spécialisées dans la gestion de ces installations, et qu’elle est habituée à travailler avec ces populations « pas toujours faciles« .
Il est tout de même important que nos concitoyens connaissent le coût de fonctionnement de ces aires, au regard des recettes… qui ne sont pas précisées.
Enfin Michel Chassier est intervenu sur le nouveau Projet de Renouvellement Urbain de Blois, en fait une prolongation du PRU qui se termine. L’élu blésois du FN déplore que le périmètre n’ait toujours pas été revu, et qu’après avoir injecté 243 millions d’euros pour la rénovation de la ZUP de Blois on s’apprête à en engager encore 40 millions pour le même quartier.
Pendant ce temps, toujours rien pour la Quinière ou d’autres quartiers qui en auraient pourtant besoin.