Zone agricoles défavorisées : les agriculteurs solognots gagnent une manche.
Philippe Loiseau, député français au Parlement européen, membre de la commission Agriculture et développement rural.
Les agriculteurs solognots, après avoir passé 3 nuits à bivouaquer devant la sous-préfecture de Romorantin, ont levé le camp hier suite à la promesse qu’ils ont reçue du ministère d’un rétablissement des communes exclues dans le périmètre des zones agricoles défavorisées simples (la Nouvelle République du 10/02/2018).
On ne peut que s’en féliciter, à condition que tout cela soit confirmé dans la carte officielle qui ne sera publiée que la semaine prochaine, alors qu’il faut s’attendre à de nouveaux arbitrages (*).
Car dans le même temps, 200 communes de la Région centre Val de Loire demeurent exclues, et les agriculteurs d’Indre et Loire bloquaient hier encore le péage de l’A10 à Monnaie. Sans parler des blocages dans la région de Toulouse ou de Montauban, passés pratiquement sous silence par les médias macronistes.
Comme nous l’expliquions il y a trois jours, cette réforme imposée par Bruxelles doit être « budgétairement soutenable, dans un contexte contraint ». Par conséquent à budget égal avec une Europe élargie à 28, dont des pays aux revenus moins élevés qu’en France, nous serons forcément perdants.
Et si les agriculteurs solognots semblent avoir gagné cela veut dire, dans une enveloppe qui ne changera pas au niveau national, que d’autres départements perdront.
En fonction de la contestation ici où là il y aura sans doute encore des ajustements.
La méthode gouvernementale n’a pas changé : donner d’une main pour reprendre de l’autre, déshabiller Pierre pour habiller Paul, lâcher un peu de lest lorsque la contestation est trop forte… Toutes les combines de cet ancien monde politique qui n’a pas changé, incarné aujourd’hui par Macron que les Français ont élu il faut dire par couardise.
Et ce qui se prépare au niveau de la PAC pour l’après 2020 promet d’être encore pire.
Mais quand notre Philippe Loiseau interpelle Phil Hogan, commissaire européen à l’Agriculture et au développement rural, au sujet de la crise agricole française, ce dernier lui répond avec un grand sourire : « quelle crise ? ».
Pendant ce temps, on compte en France près de 2 suicides d’agriculteurs par jour.
Cette semaine encore Guenaël, 46 ans, éleveur dans le Morbihan, adhérent et militant du Front National, ruiné par la politique agricole de l’UE relayée par ses pantins PS / LREM / UDI / LR… a mis fin à ses jours.
Cela n’empêchera pas M. Hogan de garder le sourire, ni aux politiciens français des partis du système de prétendre qu’ils défendent nos agriculteurs.
Autant dire que l’échéance de 2019 sera capitale, lors des élections européennes les agriculteurs et les français des zones rurales devront voter, encore plus qu’en 2014, pour la liste du Front National.
(*) Carte initiale des modifications proposées : carte-ZDS-octobre-2016-Loir et Cher
Ce gouvernement est pourri jusqu’à la moelle, il nous vend à l’ étranger et nous étouffe avec la racaille importée