Des zones pas si franches.
Zones franches urbaines : effet d’aubaine et optimisation fiscale pour certains ?
A Blois comme ailleurs, les élus du Front National ont toujours critiqué les « zones franches urbaines ».
Ce dispositif, imaginé en 1996 par Jacques Chirac (loi du 14 novembre 1996), destiné à favoriser le développement économique des quartiers « en difficulté », selon le jargon habituel, permet aux entreprises qui s’y implantent et y embauchent une main-d’œuvre locale de bénéficier d’exonération fiscales.
D’une part cette fausse bonne idée part d’un diagnostic erroné : la dégradation des conditions de vie et l’aggravation de l’insécurité et de la délinquance dans ces quartiers s’explique par d’autres causes, généralement occultées, d’autre part ce dispositif créé une inégalité fiscale et entraîne des effets d’aubaine.
Ce que reconnaissait d’ailleurs l’ancien député (PS) Denys Robiliard, avouant en février 2017 que la zone franche urbaine à Blois à provoqué « un effet d’aubaine manifeste« .
On le voit bien avec la zone d’activités « les Portes du lac » qui regroupe beaucoup de cabinets médicaux bénéficiant ainsi des avantages de la ZFU, mais ce sont des cabinets qui se sont pour la plupart délocalisés. Même chose pour la pharmacie place Lorjou, qui était auparavant avenue Gambetta.
Autre dérive que nous avions constatée : un certain nombre d’entreprises ont élu domicile en zone franche, mais il s’agit parfois de simple « boîtes aux lettres ».
Nous avions relevé il y a quelques années un simple garage rue de la Mare sur lequel il n’y a pas moins de six boîtes aux lettres d’entreprises.
Quelques fois ces petits malins se font rattraper par le fisc, c’est ce qui vient de se produire pour un promoteur immobilier, mais ce n’est peut-être que la partie émergée de l’iceberg, car le tribunal relève qu’à la même adresse il y avait quinze sociétés… pour une seule et même ligne téléphonique (la Nouvelle République du 7 mars 2018).
Certaines travaillaient d’ailleurs en liaison avec la Ville de Blois, non sans quelques problèmes, en particulier place Lorjou où le montant des loyers est contesté.
Pour notre part nous ne sommes guère surpris, il y longtemps que nous avions soulevé le problème, il serait intéressant de se pencher également sur certaines activités du côté de la rue Michel Bégon…
Une fois encore, le Front National avait raison avant tout le monde.
Si la municipalité de Blois avait baissé les impôts locaux comme le préconisait Mr Chassier, les jugeant trop élevés pour les approuver en conseil municipal, ces effets d’aubaine et ces détournements fiscaux existeraient moins.
Même chose pour les particuliers, qui ne veulent plus investir dans l’immobilier à Blois, à cause en partie de l’insécurité et de la pression fiscale.