Congrès de la FNSEA à Tours : l’agriculture va de Travert.
Le moins qu’on puisse dire c’est que le ministre n’a pas convaincu les agriculteurs réunis à Tours pour le Congrès de la FNSEA (la Nouvelle République du 30/03/2018).
Les sujets qui fâchent ne manquent pas, comme les zones défavorisées, les traités de libre-échange ou les cotisations sociales.
La présidente Christiane Lambert était « visiblement contrariée » par ce discours de clôture, mais comment pourrait-il en être autrement ?
Sur la redéfinition des zones défavorisées comme sur les traités (CETA, TAFTA, accords avec le Mercosur) le ministre est tout aussi impuissant que le locataire de l’Elysée, réduit au rôle de gouverneur de la France, puisque c’est Bruxelles qui tranche.
Et cela, la FNSEA le savait déjà en 2017, ce qui ne l’a pas empêché d’appeler à voter en faveur de Macron et de se réjouir de son élection.
En cela les dirigeants du principal syndicat agricole se comportent comme tous ces élus qui se plaignent aujourd’hui de mesures qui étaient annoncées et qui sont en grande partie la conséquence de leurs propres choix : « ils se plaignent des effets dont ils chérissent les causes« .
Par conséquent nous ne voyons pas vraiment de quelles « renonciations » veut parler Madame Lambert, il s’agit plutôt de la confirmation des politiques pratiquées par les gouvernements successifs depuis plus de 30 ans.
Mais là non plus pas surprise, puisque Stéphane Travert a fait une longue carrière politique au PS depuis plus de 25 ans.
Seules les engagements de Marine Le Pen auraient permis de changer la donne et de reprendre la main pour une politique agricole française.
Ce qui ne signifie pas, comme l’affirment nos adversaires de mauvaise foi, un quelconque « repli sur soi », mais le rétablissement des conditions d’une concurrence loyale.
Rappelons qu’au Parlement européen, les députés du Front National ont toujours voté contre les traités inéquitables, contrairement aux élus des « Républicains ». Il faut le faire savoir.
La France est morte !