Blois sous tutelle budgétaire de l’Etat : la gêne des macronistes.
Ce devait être un « petit » conseil municipal, avec seulement 51 délibérations, il aura duré au final 4 heures.
Avant de revenir sur un certain nombre de questions examinée dans un prochain article, le point qui a fait longuement c’est l’obligation faites aux villes comme Blois et aux départements de signer un « contrat » avec l’Etat qui les engage à limiter leur dépenses de fonctionnement sous peine de sanctions financières.
Cela fait longtemps que les élus du Front national plaident pour freiner cette hausse des dépenses. On se souvient à Blois de l’époque de Jack Lang, qui avait été un champion en matière de dépenses, et nous en payons encore les conséquences.
Pour autant le FN est attaché au principe de libre administration des collectivités, inscrit dans le constitution, mais qui n’est véritablement possible qu’avec l’autonomie financière. Or, comme l’a rappelé Michel Chassier, les collectivités l’ont progressivement perdue (CM 2018-04-23 – Voeu contractualisation).
Mais lorsque nous voyons ces élus de tous bord critiquer aujourd’hui cette mesure, il ne faudrait pas oublier qu’ils ont tous appelé il y a un an à voter Macron !
Certains même sont allés plus loin en rejoignant « En marche ». C’est le cas de Louis Buteau (ex-PS) jusqu’ici adjoint au Commerce et qui s’est vu retirer sa délégation par Marc Gricourt en début de conseil. Mais aussi dans la majorité de Gildas Vieira, qui entre-temps a déjà quitté le mouvement macroniste, et dans l’opposition (?) Véronique Reineau, élue sur la liste de Jacques Chauvin.
Certains étaient un peu gênés aux entournures, mais ils ont malgré tout voté le voeu présenté par le maire, qui avait préalablement rencontré les oppositions. Difficile de défendre à la fois Macron et les intérêts de la ville de Blois.
Dans un premier temps ce voeu demande que notre ville ne soit pas pénalisée davantage avec le taux retenu aujourd’hui par le Préfet, qui encadre la hausse des dépenses de fonctionnement 1,05% au lieu de 1,2%.
A priori, les prévisions budgétaires jusqu’en 2020 doivent permettre à la ville de rester en-deçà, mais c’est sans compter avec les décisions de l’Etat qui peuvent affecter les dépenses de la ville.
La question se posera à nouveau le 22 mai, lors du prochain conseil, où cette fois il faudra décider si le maire doit signer ou non ce fameux « contrat », dont Michel Chassier n’a pas manqué de souligner qu’il n’était en rien équilibré et de plus qu’il nous était imposé par une contrainte qui s’assimile à la violence. Ce qui en droit civil entraînerait de facto la nullité du contrat.
Mme Reineau Chauvin et sa navigation politique, ce n’est vraiment pas un scoop local ! Faut que ça change aussi de ce côté là, place aux jeunes stables dans leurs idées…