Blois : des orientations budgétaires floues.
Le débat sur les orientations budgétaires a pour but de présenter une perspectives pour les prochaines années.
Comment vont évoluer les recettes, quelles dépenses sont maîtrisables, quels sont les investissements nécessaires pour le quotidien des Blésois, mais aussi pour préparer l’avenir ? (la Nouvelle République du 27/11/2018).
C’est assez difficile d’y répondre cette année, car il est impossible aujourd’hui de savoir comment le gouvernement va compenser la taxe d’habitation.
Même dans l’hypothèse où la Ville conserverait une recette équivalente, les projections en 2024 sont inquiétantes avec une épargne nette négative, et un endettement qui n’est maintenu sous la barre de dix ans qu’en diminuant de moitié les dépenses d’investissement, au point de compromettre l’entretien du patrimoine (voirie, écoles, bâtiments communaux, équipements sportifs).
On ne voit pas bien comme Marc Gricourt pourra faire campagne dans une telle perspective, en répétant encore comme hier soir que son équipe a un projet pour la ville. ( Télécharger l’intervention de Michel Chassier : CM 26-11-2018 – ROB 2019.)
Autre sujet abordé : le projet Saint Vincent, avec toujours autant d’incertitudes, à tel point que même Jacques Chauvin, l’un des promoteurs du projet, a préféré s’abstenir.
Nous avons a plusieurs reprises émis de sérieux doute non seulement sur la faisabilité du projet, mais aussi sur sa pertinence.
Aujourd’hui la commercialisation est au point mort et l’on ne sait pas encore comment sera financé le transfert de la Poste, pourtant jugé comme un élément clé du projet.
Un moment d’échange un peu surréaliste au sujet du Plan Climat Air Energie Territorial, qui comporte entre autres une recommandation pour « réduire la part de viande à destination des scolaires« . Même un élu de la majorité, Yves Olivier, s’en est ému en rappelant que pour certains enfants le repas du midi à la cantine est le seul repas équilibré de la journée.
Michel Chassier a critiqué également cette mesure, qui viendrait encore pénaliser les éleveurs français.
Mais au final, seul les élus du Rassemblement national se sont abstenus sur ce rapport.
Enfin la majorité présentait un voeu adressé au gouvernement pour l’interdiction immédiate de tous les pesticides de synthèse !
Une proposition qui manque singulièrement de nuance, et qui met dans le même sac tous les produits, sans proposer de solution de remplacement.
Michel Chassier a rappelé dans ce cadre la menace qui pèse sur l’utilisation de la bouillie bordelaise. Là encore, seuls les élus du Rassemblement national ont osé voter contre, malgré l’injonction de Véronique Reineau (En Marche, ex-LR) qui ne comprend pas que l’on puisse ne pas approuver.
Hors le Rassemblement National, il n’y a que des « BENI OUI OUI » au conseil