Maurice Leroy : bons baisers de Russie.
(image d’archives)
Après la soupe aux choux le bortsch ?
Capable de passer du parti communiste au RPR en 1995, avant de se faire élire dans une petite bourgade de Loir et Cher puis de rallier l’UDF en 2003 pour bénéficier du soutien de Jacqueline Gourault en vue de se faire élire député de la 3ème circonscription en 1997, de soutenir François Bayrou en 2007 au 1er tour, avant de rallier Nicolas Sarközy au 2ème tour et de rejoindre le Nouveau Centre, puis l’UDI en 2012, il soutient Nicolas Sarközy pour le premier tour de la primaire présidentielle des Républicains de 2017 et François Fillon pour le second tour, candidat qu’il soutient, sans conviction au 1er tour avant de rallier Macron au 2ème tour…
Vous arrivez encore à suivre ?
Certains n’ont parfois qualifié de girouette, mais une chose est sûre, il sait parfaitement où il va, guidé par la boussole de son intérêt. En ce sens, on peut dire qu’il a bien réussi sa carrière.
Le dernier rebondissement (avant le prochain ?) est sa démission de l’Assemblée nationale et son départ vers Moscou.
Avec à la clé une belle manoeuvre politicienne pour éviter une partielle. Du grand art !
« Je vais m’occuper de l’organisation du forum urbain de Moscou et des grands projets internationaux de MIP« , précise Maurice Leroy, qui sera payé 10 000 euros par mois et bénéficiera d’un logement de fonction tout en restant provisoirement vice-président de son département, en charge du… tourisme.
« On n’emporte pas la Patrie à la semelle de ses souliers » selon le mot de Danton que ses amis pressaient de fuir.
Apparemment cela ne gêne pas l’ex-député de quitter une France en pleine crise, situation dont il est conscient puisqu’il se dit « inquiet pour la France ». Mais il en est responsable, puisqu’il a participé à plusieurs gouvernements et qu’il a toujours soutenu les politiques qui nous ont conduit dans cette impasse, et qu’il a appelé à voter Macron.
Chacun jugera, et l’avenir nous réserve sans doute quelques surprises.
Mais ses choix personnels n’autorisent pas Maurice Leroy à dire n’importe quoi.
A l’occasion d’une cérémonie d’au-revoir à Vendôme (la Nouvelle République du 5/01/2018), l’ex-député s’est en effet permis de donner des leçons et des recommandations aux électeurs français !
Ainsi au sujet des européennes, il déclare que « sans l’Europe il n’y aurait plus de paysannerie en France« , expliquant que c’est la PAC (Politique Agricole Commune) qui a sauvé notre agriculture. Enorme mensonge sans cesse répété, car en réalité ce n’est pas l’Union européenne qui finance la PAC, mais c’est bien notre argent. Chaque année, il faut le redire, la France verse toujours davantage au budget commun, pour recevoir en retour des subventions soumises au bon vouloir de Bruxelles, et qui vont en diminuant.
Au final la France perd entre 8 et 9 milliards d’euros chaque année.
Il appelle aussi à voter aux européennes, « même blanc« pour éviter que « les partis d’extrême droite » n’arrivent en tête. Mais de quoi veut-il parler ? Encore une fois, il utilise ce terme pour déconsidérer des adversaires politiques qui ont à ses yeux le tort d’écouter le peuple, de le comprendre et de le représenter sans le trahir.
Comme quoi derrière le bon Docteur Jekyll Momo se cache le haineux Mister Hyde Leroy.
Nous verrons d’ici les européennes s’il envoie ses « bons baisers de Russie ».
Ce n’est plus une girouette mais un ventilateur qui tourne plus vite !