Pressés par les conseils départementaux d’engager les travaux de mise en conformité, certains commerçants se désolent d’être complètement bloqués. Lorsque qu’un établissement recevant du public souhaite étendre sa surface (ou tout acte qui demande une autorisation comme les extensions), celui-ci doit, préalablement en mettre à jour l’accessibilité, sous peine de sanctions financières.
La première étape demandée aux ERP non conformes est la réalisation d’un dispositif d’agenda d’accessibilité programmé (Ad’AP) qui précise la nature et le coût des travaux puis octroie un délais de réalisation supplémentaire de 1 à 3 ans, comme le précise la Nouvelle République. Le dépôt de cet agenda doit être attesté avant le 27 septembre 2015 par encore 5000 propriétaires ou gestionnaires d’ERP dans le Loir-et-Cher.
Ce retard pose ainsi un problème majeur : si dans les galeries marchandes ces difficultés sont bien résolues, la question de la mise en accessibilité des centres-villes ou bourgs de certaines communes en est tout autre…
La mise en conformité des pas de porte des commerces situés en ville n’a trop peu commencé et pour cause : difficile, en fauteuil roulant de franchir seul les trottoirs dans le centre-bourg d’Onzain, non adaptés. L’accès aux commerces, même ceux en conformité ne saurait être utile aux usagers qui préféreront se rabattre sur le supermarché du coin, au détriment de privilégier le centre-ville. Il en est de même pour la place du marché. Ce constat d’échec se retrouve dans beaucoup d’autres communes.
Cette situation préjudiciable à tous, rend inefficace les éventuels travaux financés par les commerçants. Les collectivités devront montrer l’exemple, à commencer par le conseil régional du Centre-Val de Loire et les conseils départementaux à qui cette compétence est acquise pour que des moyens soient accordés aux communes afin de réaliser les aménagements nécessaires dans les temps.