Ce lundi, Philippe Loiseau, candidat Front National à la Présidence de la Région, était le 1er à déposer ses listes à Orléans, accompagné des têtes de liste départementales, les mêmes qu’au premier tour. A la surprise générale, il est arrivé très largement en tête avec 30,49%, en prenant le contre-pied des sondages qui lui donnaient un petit 23% le 23 septembre dernier.
Si l’Union scellée en juin dernier de la carpe du Modem et du Lapin « Républicain » (ou crétin, question de point de vue) a accouché d’une union culinaire amère au goût de électeurs lors de ce 1er tour avec 26,25% (loin des 38% des sondages de mai dernier !), le PS (24,31%) et EELV (6,6%) entament les grandes négociations pour le second tour. Les listes COM/FG (4,59%), Debout la France (4,58%) sont éliminées et ne peuvent fusionner avec d’autres listes (minimum de 5%).
Places « éligibles » : Embouteillage et cacophonie dans le Loir-et-Cher chez nos adversaires.
En préambule, nous rappelons que fin octobre, du côté de LR, Nicolas Perruchot (Tête de liste départementale en 2010 et Conseil Régional sortant) avait dû laisser cette fois-ci la 3ème place qui lui était destiné (Guillaume Peltier, pressenti comme tête de liste régionale a été désigné N°1 en Loir-et-Cher) à l’un de ses adversaires d’antan… Marc Fesneau, conseiller Régional sorti en 2010 et chef de file régional du Modem. Sur les 77 sièges au conseil régional, 19 sont attribués à la liste arrivée en tête, les 58 autres à la proportionnelle à la plus forte moyenne entre tous les listes, à la péréquation du poids que chacune des sections départementales représentent sur leur propre liste régionale (ouf ! vous avez compris ?).
Malgré leurs divergences, fort bien affichées au conseil régional lors de la dernière mandature, le PS a donc maintenant plus que besoin des « verts » pour espérer remporter la Région, le Front de Gauche étant éliminé n’aura aucun élu, leurs électeurs seront moins mobilisés. Dans le sens inverse, EELV a besoin du PS pour sauver ses cadres locaux dont le principal, Charles Fournier, conseiller régional sortant, tête de liste régionale et départementale sur la section du Loir-et-Cher, qui avait été désigné par ses pairs comme chef de file pour mener la campagne. Seulement, pour les 3 listes départementales en Loir-et-Cher qui s’opposeront au second tour, il n’y a que 10 sièges dont 3 reviendront à la liste qui arrivera en tête, prime majoritaire au vainqueur oblige.
Si les informations publiées par la Nouvelle République se confirment, la tête de liste des verts pourrait bien migrer sur la section départementale de l’Indre-et-Loire. En effet, le Front National a redistribué les cartes : en pôle position sur ce second tour, si à minima ce score se confirmait, nul ne peut prédire la répartition départementale qui se dégagera sans savoir qui remportera l’élection – même si dans un tel rapport de force chacune des 3 listes départementales pourra compter sur 2 conseillers régionaux élus à la proportionnelle, les autres basculeront à la liste en tête et le dernier se disputera à la plus forte moyenne. A l’évidence, Marc Gricourt, N°1 du PS en Loir-et-Cher ne comptait pas céder sa place ! La seconde sera réservée dans tous les cas à une femme, parité oblige… et Charles Fournier, dont le parti critiquait encore il y a peu « le manque de femmes » parmi notre groupe dans l’hémicycle régional (avec 11,23%, nous n’avions obtenu que 7 élus) pourrait se retrouver tel un cerf pétrifié par les phares d’une voiture.
La peur gagne nos adversaires, c’est un paramètre indéniable.
A un tel point qu’il préfère trouver un point de parachutage pour sauver son siège, alors qu’ils ont mené depuis plusieurs mois une campagne départementalisée pour être vus au plus prêt du peuple alors qu’ils ne le sont pas et que dans le même temps, ces mêmes partis pestent en affirmant que le Front National surfe sur les dramatiques attentats – qui ne sont que la conséquence de l’inaction de leurs propres politiques. Faute de places éligibles suffisantes en Loir-et-Cher, le pélican Fournier ira donc migrer pour les derniers jours de campagne et atterrir dans le département voisin en 3ème position afin de s’assurer une place éligible même en cas de défaite PS-EELV. Effet domino oblige, des « écologistes » d’Indre-et-Loire pourraient se parachuter dans le Loiret. Ces départements affichant la particularité de compter un plus grand nombre de candidats en raison d’une démographie plus importante. Une alliance forcée donc, pour espérer sauver les meubles : C’est aussi le cas dans les Pays de la Loire, où les « écologistes » après avoir fait un tapage médiatique au sujet de l’aéroport de Notre-Dame des Landes, décident de faire alliance avec la liste PS ! En pleine COP21 à Paris !
Le Front National partira seul mais crédible et gagnant.
Notre parti est le seul qui puisse encore réunir les sympathisants souverainistes de Nicolas Dupont Aignan, les électeurs et abstentionnistes déçus d’une alliance LR-UDI-Modem sans saveur et une partie des partisans du Front de Gauche fidèles à la France et critiques envers l’Union Européenne.
En effet, comme en 2010, nous pouvons compter sur un sursaut de certains abstentionnistes du 1er tour qui ne sont pas allés voter parce qu’ils finissaient pas douter de la victoire.
Aujourd’hui qu’elle est à notre portée, il ne faut surtout pas la laisser nous échapper, cela devrait en motiver beaucoup.
Les vieux clivages « droite/gauche » ont une fin, c’est maintenant un duel entre la vraie alternative souverainiste, patriote et républicaine, formée de partisans d’une région et d’une nation libre contre l’alliance de papier formée par les frères siamois de l’RPS pour l’autre, qui se désistent entre eux les uns pour les autres… rien de plus normal pour ces élus du système qui votent ensemble les mêmes décisions dans les exécutifs qu’ils se codirigent.