Vos élus municipaux blésois (de gauche à droite : Michel Chassier, Mathilde Paris, Jean-Louis Berger, Miguel de Peyrecave).
A l’occasion d’un conseil municipal qui a duré plus de 4 h 30 en raison d’un ordre du jour chargé, les élus municipaux du FN ont été comme toujours présents sur tous les sujets.
Finances : « ça va mieux » ?
Le maire de Blois n’a pas repris la formule célébre que partagent François Hollande et Emile Coué, mais il qualifie d’emblée l’année 2015 comme un « millésime d’exception ». Optimisme aussitôt tempéré par Michel Chassier qui démontre, chiffres à l’appui, une dégradation lente et régulière de la situation financières, qui risque d’être préoccupante pour l’avenir.
L’élu FN souligne que la reconstitution du fonds de roulement est obtenue uniquement par un recours à l’emprunt supérieur aux besoins.
Il s’inquiète également de la faiblesse des investissements « courants », c’est à dire les travaux d’entretien des bâtiments et bâtiments communaux (écoles, stades, gymnases…) de la voirie, de trottoirs etc…
Le groupe FN sera le seul à voter contre le Compte administratif.
Logements sociaux : des quartiers oubliés.
Alors qu’une opération de « résidentialisation » est lancée rue Lamartine, Michel Chassier souligne le retard pris par les bailleurs sociaux sur d’autres quartiers, dont Cabochon-la Quinière, où des immeubles pourtant bien plus anciens, datant pour de 1953 pour certains, ne sont pas encore traités. Encore une fois, nous constatons que cela s’explique par le choix du périmètre de la ZUS puis du PRU, dicté par des considèrations qui ne relève pas uniquement de l’urbanisme ou de la situation sociale.
Police municipale : où sont passés les agents ?
A propos d’un ajustement au tableau des emplois, Michel Chassier s’étonne de voir que sur 4o emplois à la Police municipale, 30 seulement sont pourvus, dont 28 agents de terrain (ASVP, gardiens, brigadiers et brigadiers-chefs) sur 38, soit 10 postes vacants. Yann Boursguin répond qu’il n’y aurait que « 3 ou 4″ postes non pourvus. Comment expliquer cette différence ? Mais surtout l’élu FN souligne la baisse des effectifs depuis 2012, puisqu’il y avait alors 39 agents, dont 37 agents de terrain.
Cela contredit encore une fois les déclarations du maire sur les efforts de la ville en matière de sécurité.
Politique de la Ville ou politique d’accompagnement de l’immigration ?
La Politique de la Ville revient à l’ordre du jour de chaque conseil municipal. Comme son nom ne l’indique pas, la Politique de la ville traite des effets directs et indirects de la politique d’immigration menée par les gouvernements, de droite comme de gauche. C’est sous ce couvert que des millions d’euros (3 434 898 euros en 2015) sont dépensés pour détruire et reconstruire des bâtiments, créer des zones franches défiscalisées etc… dans des quartiers à forte population d’origine immigrée alors que d’autres quartiers comme Vienne ou la Quinière, pas plus riches pour autant, n’en bénéficient pas. A aucun moment dans les objectifs de ce rapport n’apparaissent les défis à relever telles que la lutte contre l’islamisme radical, contre la drogue, contre l’alcoolisme ou la défense des femmes battues.
Rappeler ces anomalies ou injustices ne plait pas à la majorité socialiste et dire que cette politique constitue un formidable appel d’air pour l’immigration officielle et clandestine provoque la colère de notre député Denys Robilliard. Lequel n’a pas admis que Miguel de Peyrecave rappelle le procès blésois qui met en cause, le même jour, l’Association régionale des travailleurs turcs et toute une filière dans la fourniture de faux papiers pour des clandestins (la Nouvelle République des 27 et 28 /6/2016) Malgré ces évidences judiciaires qui ne sont pas exceptionnelles, le député PS n’admet pas le lien qui existe entre ces associations à visées humanitaires et l’explosion de l’immigration clandestine dont nous devons assumer les conséquences financières. Le voilà qui parle « d’amalgame ». Un de ces mots faciles et inexacts qui évitent de penser.
Comme d’habitude Les « Républicains » et centristes ont voté comme la majorité socialiste.
Tarifs municipaux : haro sur les classes moyennes ?
La Ville établit une distinction entre Blois et Hors Blois pour les tarifs d’activités jeunes. Cette « préférence blésoise » nous semble justifiée mais nous nous demandons pourquoi au niveau national et européen la gauche socialiste refuse la « préférence nationale et européenne » préconisée par le Front National. Une contradiction de plus que le temps se chargera de faire disparaître sous pression des faits qui sont têtus.
Le Front National a contesté la suppression de la progressivité des barèmes en fonction des revenus, pour ne retenir que la distinction imposable/non imposable. Or chacun sait que de nombreux ménages modestes se sont retrouvés subitement imposables en 2015 alors qu’elles ne l’étaient pas précédemment.
L’AAJB:
Une transaction entre l’AAJB, en difficulté financière, et la Ville permet à celle-ci de régler le montant de l’emprunt contracté par l’AAJB et devenir propriétaire des installations.
Les élus FN se sont abstenus dans cette délibération car ils ont estimé que cette négociation en termes d’image n’était pas excellente pour la Ville même si, d’un point de vue financier, Blois ne fait pas une mauvaise affaire.
Miguel de Peyrecave a rappelé que le point de départ de cette affaire est la gestion de la ZAD de la Bouillie (par tous les partis politiques sauf le FN) qui a contraint l’AAJB, et de nombreux habitants, à quitter les lieux avec un dédommagement jamais à la hauteur de la valeur réelle des biens expropriés. Sans compter que les dernières inondations n’ont pas apporté la preuve de l’intérêt de cette ZAD, elles ont même démontré que le danger ne venait pas de la Loire mais des affluents. Mais cela ils ne veulent pas le reconnaître, ce serait se déjuger.
La majorité refuse de soutenir un ancien conseiller municipal.
Un conseiller municipal écologiste de la précédente mandature Gricourt, François Bourdillon, qui avait eu un accident de vélo et un long arrêt de travail de 2 ans se voit condamné à rembourser à la CPAM ses indemnités au motif qu’il avait participé à des séances de conseil municipal alors que cette autorisation n’était pas expressément mentionnée dans le certificat médical.
Devant une telle aberration juridico-administrative, les élus FN ont voté pour que la Ville aide cet élu à plaider sa cause devant la Cour de Cassation en lui faisant bénéficier de la « protection fonctionnelle des élus ». Ce que tous les élus PS n’ont pas fait. Bizarre. Pour des raisons politiques ? Dans tous les cas, chacun devra être attentif à faire préciser par son médecin les heures et motifs de sortie en cas d’ITT. Un oubli qui peut avoir de graves conséquences car il n’est pas normal qu’un élu bénévole soit pénalisé pour son engagement citoyenne.
Blois « Hors TAFTA »
Un vœu a été proposé par la majorité contre la mainmise mondialiste à travers le projet d’accord de libre échange TAFTA qui va bouleverser les régulations ou échanges commerciaux mondiaux.
Les élus FN se sont associés à ce vœu. En effet le Front National lutte depuis 40 ans contre la mainmise de l’Union Européenne sur les Etats nations, une Union européenne qui n’est que l’antichambre de ce mondialisme TAFTA souhaité par les Attali, Bernard Henri Levy ou Sarkozy. Peut-on être européiste et antimondialiste à la fois ? Non. « Dieu se rit de ceux qui pleurent des effets dont ils chérissent les causes ». Il ne manquait que 2 mots à ce vœu, les mots « souveraineté et subsidiarité ». Ce sera pour la prochaine fois. Michel Chassier a dit sa satisfaction de voir que le vote Brexit avait un effet local, un « Bloisxit » de bon augure.