Le préfet de Loir et Cher nous annonce que, dans le climat islamo-terroriste dans lequel nous vivons, tout peut arriver à n’importe quel endroit sur le territoire (la Nouvelle République 23/12/2016) Nous sommes d’accord avec lui sur ce point.
Mais il ajoute « qu’il ne faut pas tomber dans la paranoïa ni entamer les valeurs, les modes de vie et les fêtes familiales de fin d’année ». Là, nous ne sommes pas d’accord. Où commence la paranoïa dont nous sommes taxés et où finit le réalisme dont doit faire preuve un responsable politique quand on voit que les assassins frappent partout, en ville, à la campagne, au couteau, au camion ? Craindre un danger réel qui a fait plus de 200 morts n’est pas de la paranoia mais de l’anticipation. Le fameux « principe de précaution » ne vaudrait-il que pour les vaches folles ou la grippe aviaire ?
Par ailleurs, il est évident que si des attentats ont lieu un peu partout en Europe c’est précisément parce que nous avons continué notre vie comme si de rien n’était, naïvement : concentrations de foules, cérémonies religieuses mais surtout chrétiennes, marchés de Noël, non désignation des terroristes, politiques migratoires massives sans contrôles aux frontières.
Israël, certes, est touché par des attentats mais beaucoup moins depuis que des mesures drastiques sont prises dans les contrôles aux frontières et dans les autorisations de port d’armes.
Un exemple entre 1000, Anis Amri, le Tunisien de 24 ans qui a foncé sur la foule du marché de Noël de Berlin, lundi soir, a été tué par la Police à Milan dans la nuit de jeudi à vendredi. En trois jours, il a traversé au moins trois pays, franchissant au moins deux frontières. Selon les premiers éléments, il aurait notamment transité par la France. Amri aurait pris le train pour Turin, en passant notamment par Chambéry, avec un billet de la SNCF. Des frontières passoires voulues par l’Union européenne.
En cette fête de Noël, le problème majeur n’est pas la délinquance au volant. On nous fait croire le contraire parce que les automobilistes sont plus facilement contrôlables et condamnables que les islamistes. C’est pour cela qu’ils sont dans le viseur du préfet et du ministère de l’Intérieur. Erreur de visée qu’il faudra vite rectifier !