C’est aujourd’hui que les résultats du Bac sont publiés. Bravo à ceux qui seront reçus du premier coup.
D’une façon étonnante, dans la région parisienne mais sans doute aussi dans l’Académie d’Orléans-Tours, les tenants de la Laïcité préconisent que les examinateurs et les candidats au Bac de confession musulmane qui souhaitent fêter la fin du ramadan puissent demander le report de leurs épreuves d’oral de rattrapage du Bac (*). Inimaginable pour une « France laïque et républicaine ». Qu’en pensent MM. Boisseau et Bourseguin, maires adjoints de Blois, pédagogues reconnus et licenciés ès laïcités?
Il est probable que les autorités académiques parisiennes ont envoyé cette note aux proviseurs parce qu’elles ont subi des pressions de la part de musulmans pratiquants et, certainement, obtenu l’accord du ministère de Najat Vallaud-Belkacem.
Pour ne pas avoir d’histoires elles cèdent et confortent ainsi le communautarisme, terreau de l’islamisme. Ceux qui, examinateurs ou candidats, bénéficieront de l’autorisation de s’absenter en cette occasion considéreront désormais cette faveur comme un droit définitif et susceptible d’être élargi. Mais il faudra qu’ils donnent leurs noms aux services académiques donc qu’ils affichent publiquement leur religion. Il n’y a donc plus de laïcité telle que la définissent les disciples de Jules Ferry.
Que fait un catholique qui doit passer le CAPES ou l’agrégation un jeudi ou un vendredi saint ? « Il se débrouille pour aller prier avant ou après ses épreuves », dira l’Administration laïque. Alors pourquoi serait-ce différent pour un musulman ? Le « deux poids, deux mesures », source de l’injustice, a toujours été la pire des politiques.
Le bateau ivre de l’Education nationale va de dérive en dérive. Pour finir où ?
(*) voir le communiqué de Nicolas Bay.