Archives des tags : formation professionnelle

Formation, orientation : les jeunes sont-ils entretenus dans l’illusion ?

Photo d'illustration

Tous à l’Université mais pour quel avenir ? Pendant ce temps l’industrie peine à recruter. Pourtant on peut y réussir, avec ou sans bac.
Les lycées, la formation professionnelle, l’apprentissage relèvent des compétences de la Région.

Depuis deux ans nos élus siègent régulièrement dans les Conseils d’administration des lycées, dans les différentes commissions, dans plusieurs organismes et ils participent à de nombreuses rencontres avec les entreprises.
Cela nous amène à faire un certain nombre de constats.
A l’occasion d’une récente réunion des « Coordées du territoire » en Loir et Cher, plusieurs remarques intéressantes ont été faites par les chefs d’entreprises :
– La complexité des dispositifs, pour les entreprises qui cherchent à recruter comme pour les personnes en recherche d’emploi. Quant à l’appli Job41 du Conseil départemental, disponible sur smartphone et censée être plus réactive que Pôle Emploi, un chef d’entreprise qui a mis plusieurs offres sur la plateforme dit ne jamais avoir eu un seul retour.
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Blois : menaces sur l’AFPA.

AfPa BloisA Blois comme ailleurs, l’AFPA est dans la tourmente.
L’intersyndicale fait part de son inquiétude pour le Centre de Blois mais aussi celui de Châteauroux (la Nouvelle République du 27/12/2016).
En cause selon les syndicats le « choix du président du conseil régional »  de diminuer le volume des formations commandées à l’AFPA (– 2 312 110 €), soit près du quart de l’activité du centre. C’est encore pire pour Châteauroux, où 67 % de l’activité est remise en question.
Cela mérite quelques explications.
Le choix de la Région résulte en effet des nouvelles régles en matière de concurrence, qui obligent à passer par un marché public.
Auparavant l’AFPA, opérateur historique en matière de formation professionnelle fonctionnait sous un statut associatif, et bénéficiait de subventions afin de financer les formations dispensées.
Pour Dominique Roullet, Vice-Président du Conseil régional et élu (PS) de l’Indre, « le problème, c’est que le système d’appel d’offres imposé par l’Europe a des effets redoutables. »
Surprenant de voir un socialiste accuser l’Europe…
Mais les questions qui se posent une fois encore, c’est la définition du service public mais aussi son mode de fonctionnement.
Créée en 1949, l’AFPA demeure le 1er organisme de formation professionnelle qualifiante, avec 140 000 stagiaires formés par an. Il existe 8 centres dans notre Région.
Sa particularité, qui explique aussi une partie de ses difficultés, est d’assurer à la fois la formation, la restauration et l’hébergement.
Il faut bien dire aussi que le mode de fonctionnement, sous statut associatif et avec une « clientèle » assurée par la commande publique, a conduit à quelques dérives.
C’est ainsi que les formations n’étaient pas toujours adaptées ni remises à jour en fonction de l’évolution de la demande.
Nous avons eu des témoignages sur le sujet, dont le cas d’une personne en reconversion qui avait trouvé un stage AFPA en 2013 où la formation dispensée se basait sur des supports de cours datant de… 1997 ! Lors d’une période en entreprise, son employeur a pu lui montrer l’écart existant entre les techniques enseignées et ce qui se pratiquait alors dans la vraie vie !
La gestion du parc immobilier lié à l’hébergement et à la restauration a également posé beaucoup de problèmes. Sans parler du comportement de certains « jeunes » hébergés, comme le rappelle un exemple récent dans l’Hérault.
Cela finit par faire beaucoup.
Les dirigeants de l’AFPA en sont bien conscients, et des mesures ont été prises, dont le changement de statut au 1er janvier 2017, avec la transformation en EPIC (Etablissement Public Industriel et Commercial).
Tous les problèmes ne sont pas réglés pour autant, car la remise aux normes de l’ensemble des bâtiments est chiffrée à 1,2 milliard d’euros, conséquence du désengagement de l’Etat, propriétaire des murs, pendant des années.
La Région Centre-Val de Loire devra certainement clarifier ses relations avec l’AFPA qui, au-delà d’être un prestataire de formations professionnelles, remplit également une mission de service public.
Mais il est pour le moins surprenant de voir diminuer le volume des formations qualifiantes commandées à l’AFPA à l’heure du plan des « 500 000 formations », où la Région commande des milliers de formations courtes et non qualifiantes à de nombreux organismes, dans le but évident de faire du chiffre… et faire baisser la courbe du chômage.
Nos élus au Conseil régional ne manqueront pas d’interroger la Vice-Président Isabelle Gaudron sur ce point.
Pour notre part, nous préférons voir l’AFPA dispenser de véritables formations plutôt que de se transformer comme à Blois en centre d’hébergement pour « migrants ».

Après Métaphora, a qui le tour ?

apprentissage.jpgLa véritable insertion passe par l’entreprise, qu’on le veuille ou non.
Métaphora est l’une de ces structures qui prospèrent sur le chômage et la précarité à travers les budgets de l’action sociale, de la formation ou de l’insertion.

Un budget difficile à chiffrer : 32 milliards d’euros en France pour la formation, avec un constat très sévère de la Cour des Comptes sur leur utilisation, les sommes consacrées à l’insertion sont plus difficiles encore à identifier car elles sont réparties sur plusieurs strates de collectivités et dans différents chapitres.
L’association Métaphora avait été retenue en 2012 par le Conseil général de Loir et Cher pour mener des actions auprès des bénéficiaires du RSA au travers de l’art-thérapie.
Tout cela est fort bien décrit sur le site de l’association et peut paraître fort sympathique mais à vrai dire on est dans le monde des Bisounours, fort éloigné de la réalité du monde du travail vers lequel on prétend accompagner le public suivi.
Le bilan semble au final bien mince pour justifier le maintien d’une subvention annuelle de 250 000 euros, qui représente 100% des recettes, et le Conseil départemental a décidé d’y mettre un terme brutalement (la Nouvelle République du 14/04/2016).
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Formations nouvelles : combien en 2016 en Région Centre-Val de Loire ?

Apostrophe 45_1Dès la semaine dernière Michel Chassier, président du groupe FN, dénonçait la supercherie.
A l’annonce du plan des « 500 000 formations » de François Hollande début janvier, nous avions fait un calcul rapide : pour la Région Centre-Val de Loire, cela devait représenter environ 20 000 emplois.

La semaine dernière en commission permanente nous apprenions que ce serait 12 000, car les 500 000 formations nationales étaient devenues 300 000, sans que personne n’y prenne garde.
Nous avions exprimé notre scepticisme sur la capacité de la Région, de Pôle Emploi et des organismes de formation à organiser 12 000 formations supplémentaires d’ici la fin de l’année.
C’est pourquoi les élus FN avaient décidé de boycotter le cérémonie avec Myriam el Khomri le 21 mars à Orléans.
Nous apprenons maintenant que ces 12 000 formations seraient étalées sur 2016 et 2017 ! Le baudruche n’en finit pas de se dégonfler !
Encore une fois, nous avions vu clair dès le départ en dénonçant un effet d’annonce pré-électoral.

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Myriam el Khomri à Orléans le 21 mars : une signature précipitée.

réunion groupe CP 18-03-16Le groupe FN en réunion de travail jeudi soir. Nos élus ont décidé de boycotter la signature d’une convention aux contours imprécis avec Myriam el Khomri.

Depuis l’annonce par François Hollande du plan des « 500 000 formations » en début d’année, les élus de la Région Centre-Val de Loire n’avaient pas eu la moindre information. La traduction de ce plan au niveau régional n’a pas été inscrite au budget 2016, voté le 25 février.
Pourtant dès le 29 février, après une rencontre des présidents de Région avec la ministre du Travail, François Bonneau annonçait que notre Région allait prendre la responsabilité du pilotage.
Aussitôt Michel Chassier adresse un Communiqué à la presse pour demander à François Bonneau par Lettre ouverte une réunion des présidents de groupe avant la commission permanente du 18 mars et le rétablissement d’une session plénière en avril pour en débattre. Le Président du groupe FN obtient partiellement gain de cause puisqu’une réunion exceptionnelle des présidents est prévue juste avant la commission permanente… sans plus de précisions.
Entre-temps, le 16 mars quelques informations sont données en commission formation professionnelle, dont les membres reçoivent – par erreur ? – une invitation pour la signature d’une convention entre la Région et la ministre du travail, Myriam el Khomri, ce lundi 21 mars à Orléans.
Une signature alors que le contenu de cette convention n’avait toujours pas été présenté ni approuvé !
Nouveau Communiqué du Groupe FN et finalement le document sera présenté en réunion des présidents de groupe moins d’une heure avant la commission permanente (Rapport 16.02.20.81 – Plan « 1 000 000 de formations pour les personnes en recherche d’emploi »)
Une méthode un peu cavalière pour un sujet aussi important.
Sur le fond, que nous dit le projet de convention ?
D’abord, que l’idée des 500 000 formations nouvelles a été discrètement revue à la baisse. Il est question maintenant, pour noyer le poisson, de « 1 000 000 de formations »… mais en intégrant les 700 000 déjà en cours ou programmées sur l’année, ce qui ne fait que 300 000 formations nouvelles.
Pour la Région Centre-Val de Loire, ce sera donc presque 12 000 formations à programmer d’ici la fin de l’année en plus des formations déjà planifiées.
Pour cela, il va falloir à la hâte recenser les besoins des entreprises, commander des formations aux organismes qui auront sans doute bien du mal à répondre dans les délais, et ensuite trouver les stagiaires correspondants aux différents profils.
Avec une difficulté supplémentaire : si le gouvernement a prévu de verser un peu plus de 35 millions d’euros à la Région, nous ne savons pas encore selon quel échéancier, et cette recette ne pourra être enregistrée que lors du budget supplémentaire qui ne sera voté que le 23 juin !
Autant dire que les chances d’atteindre l’objectif fixé nous paraissent bien compromises.
Et la précipitation pour faire venir Myriam El Khomri dès lundi ne nous paraît pas vraiment justifiée, si ce n’est pour le président de Région dans le but de faire une fois de plus un effet d’annonce.
Les élus FN n’ont pas participé à cette cérémonie.

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Plan des « 500 000 formations » : Michel Chassier écrit au président Bonneau.

GRFN session 2016-02-25Nous avons appris via l’Infolettre de l’Association des Régions de France (ARF) que  la réunion quadripartite de la Ministre du Travail, Myriam El Khomri, de la Secrétaire d’Etat à la Formation Professionnelle, Clotilde Valter, des Présidents de Région et des partenaires sociaux qui s’était tenue le 29 février sur le plan « 500 000 formations aux demandeurs d’emploi », avait prévu qu’un accord soit mis en place afin que les Régions deviennent les pilotes de la mise en œuvre.
Cette information nous parvenant après le vote du budget 2016, qui ne contenait rien au sujet de ce plan, les élus FN se sont adressés par un courrier électronique de Michel Chassier au président de Région François Bonneau le 7 mars ( Plan 500 000 formations) afin de lui demander que les présidents de groupe soient réunis sur cette question et que la session d’avril soit éventuellement rétablie.
Un communiqué de presse a été adressé aux médias régionaux ce 8 mars vers 16 heures : fichier pdf Communiqué FNCVDL 2016.03.08 – Plan 500 000 Formations Michel CHASSIER écrit au Président Bonneau
Deux heures après, un mail du Président Bonneau a été adressé aux présidents de groupe pour les inviter à une réunion travail le 18 mars avant la CPR, conformément à notre demande.
Un addendum à notre communiqué a aussitôt été envoyé à la presse : fichier pdf Communiqué FNCVDL 2016.03.08 – Plan 500 000 Formations François BONNEAU répond
Les élus pourront ainsi être informés du plan d’action envisagé par la Région, dont nous vous tiendrons au courant.
Une fois encore, le groupe FN a fait preuve de son sérieux et de sa réactivité.

Clandestins à l’AFPA : Qui va payer la facture ?

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Michel Chassier, conseiller régional, conseiller municipal et communautaire de Blois était interviewé par France 3 ce mardi matin suite à l’arrivée de 38 clandestins à l’AFPA (au départ de la jungle de Calais) ce vendredi dernier. Il explique que ces clandestins, exclusivement des hommes, n’avaient alors initialement qu’un seul objectif, se rendre en Angleterre : « Que leur a t-ont promis pour qu’ils restent à Blois alors qu’ils cherchaient à tout prix à se rendre en Angleterre ? »Une régularisation, l’arrivée de leur famille, un hébergement, du travail…? »

Une « grande conscience » du socialisme, Robert Badinter déclarait encore le 17 juin dernier : « C’est terrible à dire mais avec ses 6 millions de chômeurs sur 29 millions d’actifs, la France, n’est pas en mesure d’accueillir ceux qui viendront ».
La tête de liste départementale du FN en Loir-et-Cher rappelle d’ailleurs que cette situation qui va porter préjudice aux socialistes n’est pas un effet d’aubaine pour le Front National puisqu’il a toujours été le seul parti politique a dresser ce constat en toute lucidité et en toute transparence.
De son côté de la coalition de papier MoDem-UDI-LR incapable de s’entendre sur cette question (Voir notre article) lorsque François Bonneau, le Président-candidat de la Région Centre-Val de Loire a fait voter une aide de 100 000 € pour l’accueil des clandestins, c’est le silence radio depuis le début de l’affaire.
Marc Gricourt, Maire de Blois et tête de liste PS dans le département aux régionales, qui rappelle que cette opération de « mise à l’abri » des clandestins n’a aucun coût direct pour la ville, Agglopolys ou le Département, oublie avec une certaine hypocrisie de préciser que bon nombre d’associations dont Mme Corinne Garcia, 1ère adjointe, se présente sur sa page Facebook comme la super-présidente, puisqu’elle se vante de pouvoir les mobiliser, mais elles recevront des aides de la Ville pour cette action.
Dans un deuxième temps, les familles pourraient rejoindre, comme l’indiquait la Nouvelle République dès le 28 octobre, et il faudra trouver d’autres solutions d’hébergement et de prise en charge, sans parler de la scolarité des enfants, du transport, des soins médicaux…
Donc le Ville paiera, le Département paiera, la Région paiera, les Blésois paieront. C’est une certitude.
Rappelons aussi que l’hébergement des clandestins par l’AFPA (qui était au bord de la cessation de paiement il y a 3 ans), même s’il n’est pas financé par la ville, l’est directement à hauteur de 1,28 millions d’euros en 2014 pour sa structure régionale par la Région Centre-Val de Loire à laquelle il est candidat. Ainsi, depuis les premières lois de décentralisation, ce sont une partie des taxes intérieures de consommation sur les produits pétroliers (TICPE) ainsi qu’une partie du produit des cartes grises qui financent principalement les établissements relevant de la formation professionnelle.

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